Personnages concernés ♆ Les groupes : Fathoms Below, Part of your World et Poor Unfortunates Souls
Quand se situe votre rp ♆ Le 18 Août 2013.
A quel moment ♆ Après-midi de 14h à 18h.
La météo ♆ Superbe soleil.
Fouteur de trouble ♆ Ligie et Télès se chargeront des festivités.
Précisions ♆ Ceci est un rp communs afin de vous donner l'occasion defaire des nouvelles rencontres. Tout le monde y est convié. Nous demandons un maxima de 20 lignes afin de rendre le rp dynamique et de ne pas trop en donner à ceux qui le prendront en cours de route. Les spectateurs seront réunis autour de la lagune, Andy et Poppy seront dans les escaliers afin d'avoir une certaine hauteur et de vous parler avec précision des sirènes. Rubi lui se tient sur un pont flottant au milieu de l'eau et orchestre le spectacle. Des écrans géants ont été placés en l'air, reliés directement à des caméras filmant la lagune afin de vous donner tous les accès nécessaires au spectacle ! Enjoy it, le parc n'a dix ans qu'une seule fois ! Les sirènes sont libres de participer ou non mais la plus part voit cela comme un certain amusement.

« All you need is love » « Taies-toi » « Mais d’abord, j’allais boire mon premier verre… d’absinthe. » « Andyyyyyyyyyyyyyyyyyy » « Quoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ? » « Fermes-làààà j’veux entendre mon film ! » « Alors arrête de gueuler comme un sushi avarié ! » « T’es chiant ! » « Je sais. » Il ne put s’empêcher de rire alors que Toma boudait faussement, ils avaient dû regarder au moins 35 fois Moulin Rouge, mais Tom’ ne semblait pas vouloir s’en lasser. « Bon j’vais à la douche. » « Mais… » « Je vais bosser moi. » « Je sais mais quand même… » Andy le fixa un moment avant de se mettre derrière lui et de lui faire un câlin. « On se voit ce soir, je te réserve une surprise, viens à l’heure prévue ! D’accord ? » Il lui pinça la joue pour le faire sourire ce qui eut l’effet escompté. « J’vais me préparer. » Un bisou sur la joue de son meilleur ami, et il s’en alla à la douche. Il était déjà 13h, et il devait se rendre à la plage pour préparer les derniers détails. Il avait enfilé sa combinaison de plongée au cas où, puis un short blanc et un polo à manches courte dans les mêmes tons avec le logo du parc dans le dos, il enfila ses tongs et revint dans le salon. « Bon j’y vais. » Il passa sa main dans sa tignasse sans vraiment prendre la peine de la laver. « A ce soir Sushi ! » Il caressa Aku en passant avant de filer dehors et de trottiner jusqu’à la lagune, il y avait déjà un monde incroyable et les écrans géants installés pendant la nuit qui passaient des publicités. Via Seastar Island, ils avaient accès à un petit ascenseur les menant directement à la plage. « Rubi ! T’es prêt ? » Il s’approcha de son patron avec un petit sourire. « Je suis pressé que le spectacle soit fini pour pouvoir assister aux festivités du soir. » Il remarqua l’eau se troubler et fut content de voir Saheena en sortir. « Coucou vous deux ! » Elle avait comme toujours un immense sourire sur le visage. « J’ai fait le tour de la lagune, toutes les plantes, coraux et algues sont parfaits ! J’ai trop hâte de pouvoir jouer ! » Elle se mit à rire spontanément juste en pensant au spectacle. « Les dauphins aussi sont impatients ! Ils espèrent avoir un peu de saumon. » Andy regarda son boss. « Je vous laisse, je dois aller cherche Poppy et grimper les marches avec elle. » Il tapa dans la main de Saheena pour l’encourager puis dans celle de Rubi et s’en alla, prenant cette fois les escaliers même si c’était vraiment long. Il arriva en bas et se posa prêt de la jeune animatrice. « Hey ma belle ! Faut qu’on aille à la plateforme ! Viens ! » Il demanda à un des gardiens de l’aider à monter sur son dos, puis il lui attrapa les cuisses et vérifia qu’elle était bien accrochée. « Allez, on y va. » A mi-chemin dans les escaliers, on leur avait installée une sorte de plateforme avec un siège pour elle et une barrière de protection. Il grimpa les marches avec elle sur son dos puis arriva enfin, épuisé, il fallait bien le dire. « On y est. » Il la déposa sur son siège et l’aida à mettre son micro, puis installa le sien. Ils devaient faire patienter les spectateurs jusqu’à ce que Stefan ne vienne lui-même annoncer le début du spectacle. « BONJOUR EST-CE QUE VOUS ALLEZ BIEN ??? EST-CE QUE VOUS ETES PRËTS ? » Il n’aimait pas faire ça mais il devait le faire.

*Gratuit ? Are you kidding me ?*

Le prospectus à la main, Aaron bouillonnait de l'intérieur. D'apparence calme, distant limite froid, il chiffonna ce déchet et le jeta dans la poubelle la plus proche. Montgomery avait décidé de faire la promo de son parc, pour ce ramassis de personnes consuméristes, superficielles et avides d'animations dans leurs ridicules et misérables vies. Il fallait qu'Aaron en profite pour voir les têtes de ceux envers lesquels il allait se venger un jour ou l'autre.


Des centaines et des centaines de personnes s'agglutinaient pour entrer dans le dôme. Je ne vous avais pas dit qu'Aaron ne supporter pas la foule ? Et bah maintenant c'est dit. La preuve il vient de fusiller du regard un père de famille qui avait laissé son mioche bousculer notre jeune homme. Ce dernier se mit alors à marcher vite, esquivant les passants abrutis devant les peluches, payantes elles, les ballons en tout genres. Ces gens complètement détestables qui collaient leurs horribles face contre les vitres de chaque aquariums. Aaron aurait été un requin, il les aurait tous décapités d'un coup de mâchoire. Quelques minutes plus tard, Aaron était installé et regardait les employés. Ils allaient tous payés un jour ou l'autre. Un coup de poing ? Un bûcher sur la place public ? Les idées foisonnaient dans la tête bouillante du jeune homme. Il essayait de se rappeler un maximum de leur prénom. Un soigneur de type asiatique commença à beugler les animations habituelles pour chauffer le public. Tout autour d'Aaron les gens beuglaient, hurlait leurs envies de voir ce triste spectacle. Le jeune étudiant se promit que le soigneur n'avait pas intérêt à le croiser en dehors du dôme. Cette pauvre sirène qui était obligée de montrer ces nageoires pour le spectacle, pour donner envie d'aller nager avec elle et bien sur d'en mettre plein les fouilles à ce parc d'attractions marines.

*Et si vous lâchiez les orques sur le mec en plein milieu ? Ça pourrait être drôle non ?*

La plus part des sirènes de la lagune étaient en effervescence en ce dimanche du mois d’août. Des nageoires battaient l’eau de toutes parts et des sourires franc et joyeux s’étiraient sur bien des lèvres. Et pour cause ! Le dôme fêtait ses dix ans, et même si un nombre d’entre nous n’aspirait qu’à retrouver la liberté, l’enthousiasme avait fini par nous contaminer. C’était du moins mon cas ! Je voyais cet évènement avec un œil plutôt amusé et j’étais impatiente de découvrir les animations prévues et les visages émerveillés des visiteurs, les paillettes dans les yeux des enfants. Rubi m’avait parlé de cette journée avec tant de conviction que je l’attendais moi-même en frétillant de la nageoire ! Je passais une dernière fois la main dans mes cheveux, y nichant l’épingle en forme d’hippocampe que le soigneur en chef m’avait offert, puis mes doigts glissèrent d’eux même au ras de mon cou où se trouvait le collier de petites perles que j’avais reçu de mon frère. A cette pensée, une once de nostalgie commença à germer en moi mais je parvins à la chasser. Mon frère me manquait, ma vie à Euphrosyne me manquait, mais le passé ne me rattraperais pas aujourd’hui. Je me massai doucement la nuque puis quittai mon habitation pour remonter lentement vers la surface et rejoindre les autres sirènes. La flore du bassin était resplendissante des taches de soleil dansaient sur les rochers. Alors que j’ondulais entre des massif de corail, j’aperçu au loin une silhouette sirénienne familière. Je m’approchais en silence de Rain et lui tapota légèrement l’épaule, tout sourire.

« Alors, prête ? Je suis sûre qu’on va bien s’amuser aujourd’hui ! »

D'un pas rapide et décidé, il fendit la foule qui avançait lentement vers la lagune. En se tenant ainsi, parmi eux, il pouvait ressentir leur excitation et leur impatience. Ces idiots venaient assister au spectacle qui devait célébrer les dix ans d'Olehala Haina. En entendant tout ce brouhaha ambiant et les petits cris enthousiastes des enfants, il en avait presque mal au crâne. Il poussa un léger soupir d'exaspération et siffla un coup sec vers Churchill, qui trottinait joyeusement derrière lui. Tout comme dans la plupart des lieux publiques, les chiens étaient interdit dans l'enceinte du parc. Son père les avait même en horreur. Néanmoins, il était un Montgomery et l'interdit, il n'en avait foutrement rien à faire. D'ailleurs, à cet instant précis, avec son pelage gris clair et ses yeux d'un bleu doux, son fidèle compagnon avait l'air bien plus affable que lui.
Il s'extirpa hors du flot de visiteurs, réajusta machinalement son veston à la coupe italienne et se dirigea vers une zone adjacente à la lagune, mais cachée et interdite au public. Il s'arrêta dans l'encadrement de la porte du pavillon qui abritait l'infirmerie du parc. Après un bref bonjour, il s'adressa au responsable et à son équipe. « Soyez attentifs ! Il y a déjà beaucoup de monde et d'autres arrivent en nombre. Vu la lourdeur de l'air et comme ils se serrent pour mieux voir, il est fort probable que nous aurons quelques malaises durant la représentation. » Sans avoir rien de plus à ajouter, il rebroussa chemin et pénétra dans la lagune par une porte de service. Il inspecta globalement l'immense espace qui s'offrait à ses yeux critiques. Portant à ses lèvres le petit talkie-walkie qu'il tenait fermement en main, il contacta le régisseur son et lumière et lui fit comprendre que l'un des écrans géants était mal dirigé. Son père avait beau être un génie dans son milieu, une fois qu'il s'agissait des détails pratiques, il était d'une inutilité sans borne.
Son dernier tour d'inspection effectué, il s'adossa à une rambarde, bras croisés et suivit des yeux les va-et-vient des soigneurs et autres employés, alors que les gens continuaient d'affluer. Quelques sirènes curieuses avaient déjà pointé, furtivement, le bout de leur nez. Ses yeux se rétrécirent lorsqu'il aperçut Dawson, portant Poppy sur la plateforme aménagée spécialement pour cette dernière. Sans même s'en rendre compte, il observait le soigneur avec une certaine véhémence dans le regard. Il détestait ce foutu mangeur de riz. C'était quelque chose de viscéral. « BONJOUR EST-CE QUE VOUS ALLEZ BIEN ??? EST-CE QUE VOUS ÊTES PRÊTS ? » Pour toute réponse, le soigneur reçu une grande salve d’applaudissements et un "oui" unanime. Bien sûr que ces idiots étaient prêts. C'était bien pour ça qu'ils étaient venus non ...

Elle tenait le prospectus entre ses mains, complètement dépassée par les événements, elle avait envie de prendre le coup de Stefan Montgomery entre ses petites mains et de l’étrangler dans tous les sens. « Quel…. Sale… cabillaud… » Elle soupira un long moment en regardant Molly. « C’était mon jour de congé aujourd’hui, mais je crois que tu vas rester seule ma belle, il faut que j’aille là-bas et que je fasse comprendre aux gens qu’aller là-bas c’est mal. » Assise sur le transat’ de sa petite terrasse, elle observait l’océan calme et paisible. Elle buvait son thé tout en admirant la vue, parfois au loin, quelques dauphins s’amusaient avec les vagues naissantes, sautant dans les airs. Elle avait l’impression de reconnaître la nageoire dorsale de Rosie. « Il faut qu’on agisse Molly… comme j’aimerai avoir une baguette magique et réussir avec un sort à tous les libérer. » Elle soupira faiblement encore avant de finalement se redresser. « Plan numéro un, imprimer des prospectus anti-dôme ! » Elle voulut rentrer dans son bungalow mais se mangea la porte en verre coulissante. Se massant le nez, elle ne put s’empêcher de se maudire. Elle s’empressa de rédiger un papier pour lutter contre la capture des sirènes, puis elle prit sa douche et s’habilla. Cheveux détachés, petit short, débardeur et chemise à carreaux nouées par-dessus. Elle attrapa ses lunettes de soleil et enfila des chaussettes basses puis ses baskets. Elle allait marcher un long moment, c’était le mieux de toute façon. Elle laissa de tout à Molly pour l’occuper la journée, posa les prospectus dans un sac en bandoulière qui lui parût extrêmement lourd sous le coup. Elle fit une petite moue et enfourcha son vélo pour se rendre là-bas. Il faisait déjà vraiment chaud, mais elle commençait à bien avoir l’habitude des températures d’ici. Elle arriva un peu avant le début du spectacle à l’entrée du parc. Elle devait se frayer un chemin jusqu’à la lagune, c’était là-haut qu’elle devait agir. « Pardon, excusez-moi… pardon… » Elle se prit un coup de coude dans le nez et grimaça longuement en ce le massant. « J’vais finir à l’infirmerie je le sens venir…. » Elle soupira et avança encore. « S’il vous plait, tenez, prenez ce papier, il est important de se rendre compte que ce parc esclavage les…. » « Vous faites chier ! » « Mais…. » « Dégage con*sse. » Elle fut outrée par l’attitude de ce bonhomme et s’en alla vers un jeune couple. « Bonjour, je m’appelle Lucy, je suis ici pour vous sensibiliser à… » « On s’en fout c’est gentil ! » Elle semblait désespérée mais continua à donner ses tracts, elle en avait à peine fait 200 et avait épuisé toute son encre mais au moins… elle l’avait fait. Elle chercha Jared du regard afin de s’assurer qu’il ne viendrait pas discuter avec elle et lui faire perdre un peu de sa crédibilité. Déjà qu’elle ramait…

Le soleil se levait tout juste sur la lagune et pourtant toutes les sirènes étaient déjà pleines de vie. En ce dimanche du mois d'août, l'excitation était à son comble. C'était un jour spécial à la lagune. Une journée festive pour le monstre de foire que nous étions. Les miens se faisaient belles ou beaux afin d'être totalement prêt en vue de cette journée quelque peu spéciale. Pour ma part, je préférais rester tel que j'étais habituellement. Je n'avais aucune envie d'être observé par deux fois plus de personnes. Je rêvais de découvrir le monde et à présent j'étais enfermée derrière cette vitre. Je voulais fuir, mais rien ne semblait aussi compliqué en ce moment même.

Assise sur mon rocher habituel, j'avais le regard fixe et vide. J'étais immobile tendis que les autres sirènes s'activaient comme lors des événements importants. Je rêvais une fois de plus aux récifs de corail, aux profondeurs de l'océan. Je voulais être libre et en rêver était la seule façon pour moi de me sentir comme tel. M'extirpant de ma rêverie, quelqu'un me tapota l'épaule. Je me retournais légèrement et mon regard s'illuminait. Je reconnus immédiatement ma tendre amie, Néliena. Un sourire se dessina sur mes lèvres. « Si on veut... J'aurais préféré une journée des plus banals. » Répondais-je à la belle avec ma petite moue habituel. Je n'allais pas lui mentir, à quoi bon. De toute façon je n'avais pas comme habitude de mentir ainsi, sans raison. Et puis, j'avais beau me dire aventurière, depuis que j'étais à la lagune, le calme me réussissait davantage. Malgré tout, je ne pouvais m'empêcher de regarder chaque humain qui passait, à la recherche de ce fameux cousin. Après tout, j'étais à sa rechercher lorsque j'étais tombée ici.

Des pleurs se faisaient entendre à côté d'Aaron. Un enfant faisait un caprice à ses parents pour "aller faire un bisou à une sirène". Ridicule, enfantin, s'il savait seulement que les sirènes n'embrassent pas n'importe qui. Elles devraient d'ailleurs noyer tous les humains profitant de leur gentillesse. C'est une bonne idée, on ne voudra plus nager avec elles et le dôme fermera son horrible attraction. Mais ce n'était pas aujourd'hui que cela allait arriver. Le jeune homme se retins de gifler ce gamin qui commençait à taper du pied pour un rien. Les nouveaux parents sont irresponsables, laisser leurs enfants leur dicter l'éducation qu'ils doivent recevoir, c'est du beau tout ça. On va droit dans le mur avec une génération de dépressif, vulgaire et sans gène. Une bonne gifle pédagogique de temps à autre cela leur ferait de mal à certains.

Dans un pur élan de générosité, notre jeune homme sorti de sa poche un petit sachet contenant de petites billes en métal. Sur chacune d'elle une petite languette dépassait. Aaron en offrit une vingtaine à l'enfant en lui expliquant qu'il devait compter jusqu'à cinquante puis il devait tirer sur toutes les languettes et lancer les billes là où il voulait. Les parents n'écoutant absolument pas ce qu'il se passait, ne savait pas que leur manque d'attention aller être la cause d'un petit chamboulement dans le spectacle du dôme. Aaron laissa le petit examiner avec attention chaque billes. Il descendit du gradin pour regarder le spectacle qui allait se passer sous ses yeux.

35 ... 36 ...

Aaron quant à lui sorti les autres bille et attendit que le premier signale soit visible. La main prêt à tirer sur huit languettes, la vengeance aller commencer.

49 ... 50 ...

Quelques secondes après, un petit poc sonore se fit entendre dans les gradins avec un rire d'enfant. Une petite fumée rougeâtre commençait à s'élever dans un endroit du gradin, puis de la fumée verte. Aaron tira sur les siennes et les lança en bas du gradin en rigolant. D'autre plop sonores se firent entendre, mais cette fois les gens commençait à crier. En effet, certaine bille était des fumigènes, qui commençaient à produire des nuages colorés denses, alors que d'autre était des pétards à la peinture. OOOh oui, il avait envie d'un spectacle, il venait de commencer. Une pagaille sans nom commençait à se mettre en place. Aaron en était fière.

♪ The show must go on ♫

Les festivités allaient enfin commencer, les animateurs et soigneurs s'étaient mis en place pour débuter le show, tout le monde attendait que Montgomery fasse sa grande entrée, mais il n'arriva pas. Un plaisantin s'empressa de mettre le bazar dans la foule, créant une hystérie collective. Les agents de sécurité se pressèrent afin de calmer les tentions, dirigeant vers l'infirmerie les personnes ayant été touchées ou aveuglées par les minis bombes. Soudain, les écrans géants autour de la lagune se coupèrent, puis se rallumèrent sur le visage de Montgomery, plongeant le parc dans un silence religieux. "Chers invités, je suis fier de vous réunir en ce jour si particulier. Les 10 ans d'un projet réalisant le rêve de tout une vie. En ouvrant mon parc, je ne pensais pas qu'il vivrait aussi longtemps même si j'avais dans l'espoir que dans cent ans encore, il serait debout. Beaucoup d'entre vous pensent que nous exploitons les sirènes, que notre but est juste de faire du profit. C'est vrai, nous gagnons de l'argent grâce au parc, je ne peux dire le contraire, mais cet argent sert aussi à financer des projets écologistes, des associations, des aides financières. Travailler avec les sirènes nous a appris à comprendre ce peuple merveilleux et inconnu, peuple qui nous ressemble énormément au fond. Sans elles et sans vous, Olehala Haina n'existerait pas, je tiens à vous remercier sincèrement ! Joyeux anniversaire à tous, que le spectacle commence !" Une pluie de confettis scintillants se mirent à tomber tout autour de la lagune afin d'illuminer les yeux et les esprits ds jeunes comme des grands. Le spectacle allait pouvoir vraiment commencer.

Alors qu'il continuait d'observer Dawson et Poppy, un couple passa non loin de lui en rigolant. L'homme jeta nonchalamment un papier qui vint atterrir à ses pieds... Malheureusement pour lui ! Jared se pencha rapidement pour se saisir de l'objet du délit et apostropha froidement l'homme, qui se retourna vers lui, l'air surpris. « Ces grands récipients en bois disséminés un peu partout dans le parc s'appellent des poubelles. Je ne sais pas de quelle porcherie vous venez, mais dans mon monde on les utilise pour jeter des détritus... Un minimum de respect pour les personnes qui s'occupent de l’entretient du parc, ce n'est pas du luxe ! » Le ton était assez calme mais la véhémence qui se lisait dans ses yeux n'encouragea visiblement pas son interlocuteur à se défendre. Le jeune couple tourna les talons et prit bien soin de s'éloigner le plus possible de lui. Jared n'était pas franchement du type écolo', tout comme il n'était pas non plus un fervent défenseur du parc. Ceci dit, c'était son lieu de travail et les différentes équipes d'Olehala Haina travaillaient durement pour offrir un service de qualité aux visiteurs.
Il s’apprêta à se débarrasser du papier dans la poubelle la plus proche, mais avant cela, il le défroissa et y jeta un oeil. Il s'immobilisa en lisant ce qui s'y trouvait. Il s'agissait là d'un véritable pamphlet Anti-Dôme. Son père en prenait pour son grade, tout comme le reste du parc. Le style était assez moyen mais l'opinion clairement exprimée. Il releva la tête et chercha des yeux le ou les contestataires qui devaient, assurément, se trouver sur place. Elle avait beau être assez petite et perdue dans la masse, il ne mit pas longtemps à repérer Lucy. Cette dernière distribuait ses tracts avec un optimisme dérisoire. Même de là où il se tenait, il pouvait constater que la plupart des gens, pour ne pas dire tous, n'en avait vraiment rien à cirer de savoir que les sirènes étaient "exploitées". (Cfr. ce qui se lisait sur les tracts). L'action était presque sans intérêt, mais voir la brunette se faire rembarrer une fois sur trois, lui ramena un peu de bonne humeur.
Il traversa la foule en se dirigeant droit vers elle, mais en quelques secondes, le brouhaha impatient, mais joyeux, qui régnait jusqu'à présent se transforma en petits cris de stupeur. Des volutes de fumées colorées s'élevèrent de part et d'autre de la salle, créant un petit vent de panique, parmi les spectateurs, lorsqu'elles se transformèrent en gros nuages opaques. Visiblement, Lucy n'était pas la seule à vouloir afficher sa désapprobation. Il entendit son talkie-walkie crépiter. La sécurité devait certainement déjà être à l'oeuvre. Balayant l'air de la main pour mieux voir, il rejoignit Lucy, lui arracha les tracts des mains, l'empoigna fermement par le coude et la poussa sur le côté avant qu'elle ne se fasse trop bousculer par la cohue qui se formait. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais c'est la voix grave de son père qui résonna dans le Dôme. Ramenant un peu de calme parmi la foule. On pouvait dire qu'il avait toujours l'art de choisir son timing...

C’était dur d’être un petit bout de femme, de se sentir minuscule, de tenter des choses et de n’avoir rien en retour. Elle se sentait désespérément seule à se prendre des non ou pire encore dans la tête. Certes, les gens étaient ici pour s’amuser et prendre du bon temps, mais il pouvait aussi avoir conscience qu’ils faisaient quelque chose de mal en entretenant le parc non ? Elle sursauta comme une puce en entendant des mini explosions et aperçut dans la foule l’air satisfait d’Aaron. « Je vais le tuer… » Elle tenta de se cacher derrière un homme bien plus grand qu’elle mais l’attaque ne l’épargna pas, bien au contraire, et elle se trouva avec une magnifique tâche mauve en plein sur le postérieur. « Grrrrr… Je suis une folle avec des tracts et tachetée maintenant, c’est sûr, je vais vraiment le tuer. » Elle n’eut le temps de rien dire, de rien faire qu’on l’empoigna avec force, sur le coup, elle crut que s’était un membre de la sécurité et manqua de lui envoyer une gifle dans la figure, elle n’était pas violente, elle n’avait rien fait de mal hormis essayer d’ouvrir les yeux aux gens, mais lorsqu’elle vit Jared, elle se figea et ses joues s’empourprèrent. « Vous…. ? » Elle détourna le regard et les écrans géants s’allumèrent, heureusement pour elle en fait. Cela cassait un peu la gêne qu’elle pouvait avoir. Elle resta contre lui puisqu’il la tenait encore et fixa alors la tête de Montgomery sénior. Son discours était pathétique aux oreilles de la brunette. « Mon cul…. » Elle se rendit compte du mot utilisé. « Enfin j’veux dire… c’est juste… c’est débile ce qu’il dit…. Il se donne bonne conscience en participant à des gentilles choses, rien de plus. » Peu lui importait que Jared soit le fils du boss ou non, elle n’allait pas se taire pour faire plaisir à ses yeux et sa belle gueule. Très belle gueule. « Vous comptez me tenir longtemps comme ça ou non ? Parce que vous avez quand même de la force et je marque facilement. » A force de se cogner partout, elle était souvent pleine de bleus, à croire qu’elle était battue. « Et puis je peux très bien hurler aussi ! Je n’ai pas lancé les espèces de boules de peinture ! » Elle fixait les tracts que Jared lui avait arraché. « Et je ne dis rien de mensonger dedans… Elles sont exploitées pour faire du profit, comme toutes les créatures ici. » Elle soupira faiblement. « Bonjour quand même…. » C’était compliqué de se trouver face à lui après la nuit torride qu’ils avaient passé….

C'était enfin le fameux jour ! Le spectacle, elle avait fait partit des sirènes ayant émis l'idée du show justement, réussissant à convaincre ce père par adoption du bien fondé d'une telle chose. Voir les sirènes en train de s'amuser avec les dauphins, requins baleines et beaux soigneurs allaient sûrement montrer aux gens que beaucoup d'entre elles n'étaient pas malheureuses. (Sans oublier les tritons bien évidemment, mais c'est bien connu, un homme c'est toujours ronchon qu'ils soit avec des écailles ou des poils). Elle avait fait le tour de la lagune afin de rendre les plantes et les coraux vraiment magnifique, elle aimait tellement se servir de son don, elle faisait en sorte d'être constamment heureuse et de bonne humeur à cause de ça aussi. Elle savait qu'autrement, elle risquait de faire mourir toute la végétation et de mettre ses amis en danger. Elle devait prendre soin des autres comme on avait pris soin d'elle. Elle en avait profité pour discuter un peu avec Andy et Rubi, le japonais semblait complètement stressé pour une fois, ou alors juste nerveux, la sirène grimpa sur un rocher afin d'essayer de voir un peu la foule à travers les parois de la lagune. [i]"Il y'a plein de monde, encore plus que d'habitude, les humains sont serrés comme des crevettes dans la bouche d'un hippocampe !" Elle ne put s'empêcher de rire en voyant la tête de Rubi. Stefan apparut alors sur un grand écran, enfin plusieurs et parla, elle l'écouta, l'admirant longuement avant de se remettre à l'eau. "Hey les filles, vous êtes prêtes pour la danse ?" Elles avaient préparé une sorte de chorégraphie aquatique connu seulement par les sirènes. "J'ai trop envie de danser !"

« Soyez attentifs ! Il y a déjà beaucoup de monde et d'autres arrivent en nombre. Vu la lourdeur de l'air et comme ils se serrent pour mieux voir, il est fort probable que nous aurons quelques malaises durant la représentation. » Après avoir brièvement salué l'équipe, Jared Junior Montgomery émit un rapide briefing avant de partir comme si de rien n'était, calme mais sérieux. Une des infirmières présentes me lança un regard discret avant de soupirer l'air de dire "vu comment il court de gauche à droite, c'est lui qui va finir par tomber" ; pour unique réponse, je secouai la tête, les yeux vers le ciel, avant de reporter mon attention sur l'écran de télévision présent dans le bungalow, nous permettant de suivre le spectacle même depuis l'infirmerie que l'on soit visiteur blessé ou simple employés. Vu l'envergure de l'évènement, l'infirmerie avait été momentanément déplacée -enfin, les médicaments, bandages, etc. s'entend, pas le bungalow en lui-même, bref, vous m'avez compris- au plus près possible de la Lagune, évitant ainsi aux spectateurs de devoir traverser tout le parc en cas d'accident et de ce fait, les infirmières effectuant un ballet silencieux d'armoires en étagères pour agencer au mieux l'espace qui nous étaient destinés. Pour ma part, j'écoutais d'une oreille distraite le brouhaha de l'extérieur, triant des boîtes de calmants selon leur puissance. C'est alors que des « ploc » continus ont retenti dans l'air et que la foule n'a pas tardé à paniquer. Jetant un regard vif vers l'écran, les caméras restaient pointées sur la lagune, ne permettant pas de deviner ce qu'il se tramait mais je fus vite fixé lorsqu'une première flopée de « victimes » arrivèrent, tantôt tachées de peintures vives et colorées tantôt atteintes de bleue ou autres incidents mineurs. Tandis que mes collègues prenaient en charge les premiers venus, je dirigeais une femme d'une trentaine d'années ayant reçu ce que j'appris être des boules de peintures ou de fumigènes en plein dans le biceps vers une chaise, dans un coin de la salle. « Ne vous en fait pas, madame, ce n'est rien de grave mais vous aurez un beau bleu pour quelques jours..., commençais-je, je vais vous donner un antalgique pour atténuer la douleur. » Je secouais la tête avec désolation, me demandant quel idiot avait bien pu lancer un coup pareil en sachant qu'il pouvait blesser des individus, tout en fouillant une boîte de médicaments. Alors que la jeune femme avalait son comprimé, je perçus la voix de Stefan Montgomery calmer la foule et effectuer un discours d'ouverture. La journée s'annonçait plutôt longue si vous voulez mon avis.